CSA de Réseau des Préfectures et SGCD | Déclaration liminaire du 16 mai 2024

 

DECLARATION PRELABLE CFDT A LA FORMATION SPECIALISEE DU CSA DE RESEAU DE SPREFECTURES ET SGCD DU 16 mai 2024

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La CFDT souhaite avoir en préalable une pensée pour les collègues de l’administration pénitentiaire décédés lors de l’attaque de leur fourgon le 14 mai sur un péage dans l’Eure, et pour leur famille, ainsi que pour les gendarmes décédés en Nouvelle Calédonie et pour leur famille.

Ces drames dans lesquels des agents de l’Etat, sont victimes de violences meurtrières dans l’exercice de leur fonction, interpelle et nous renvoie aux situations de violences, d’agressions, de menaces que subissent ou peuvent subir les agents publics dans le cadre de leurs fonctions.

Pour la CFDT, la question de la sécurité des agents publics et des moyens mis en place pour prévenir de tels drames ou d’en limiter les risques doit être une priorité pour les autorités.

Depuis le début de semaine, la nouvelle Calédonie connait une nouvelle flambée de violence depuis le début de la semaine qui a conduit le ministre de l’Intérieur à annoncer l’envoi de renfort dans l’archipel. La CFDT est inquiète pour la situation des collègues qui y sont affectés et souhaite connaitre les mesures mises en place pour les préserver, comme leur famille, de toute atteinte à leur intégrité physique dans un contexte de tensions où des blessés et des morts sont déjà à déplorer

A quelques semaines de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, dans un contexte où le plan Vigipirate est renforcé à son seuil maximum « urgence attentat », la CFDT demande que soit abordée la question de la sécurisation des agents des préfectures et SGCD de leurs lieux de travail, que ce soit pour les agents œuvrant au sein des préfectures et SGCD ou pour ceux volontaires dans le cadre des missions de renfort JO.

A la veille de cet évènement (les JO), dont nous souhaitons tous qu’il soit le mieux réussi possible, la question des conditions de travail et de la rémunération des agents des préfectures reste un sujet prégnant.

Les réductions budgétaires importantes impactent déjà le quotidien des agents qui voient leurs charges de travail augmenter du fait du gel des renouvellements de contrats, alors même que l’activité continue à croître. La situation dans certains services est tendue et les collègues se retrouvent dans des situations très compliquées en raison d’un manque des moyens, et sans qu’aucune adaptation au regard de la réalité des effectifs et des missions ne soit véritablement examinée. Bien au contraire, dans de nombreux services, comme les services étrangers, les demandes et dossiers à instruire sont en nette augmentation, et les enjeux en lien avec la détection de la fraude, qui sont légitimement importants, impactent leurs missions dans des délais de plus en plus contraints.

Une telle situation n’est pas tenable à long terme et va à rebours des préconisations du rapport de la cour des comptes sur la capacité d’action des préfets qui préconise sur bon nombre de missions de renforcer de manière pérenne les effectifs des préfectures.

Aussi, la CFDT demande à l’administration de mettre en place les effectifs suffisants en rapport avec l’activité et les objectifs assignés ou, à défaut, de revoir les objectifs et les missions à la baisse.

La CFDT réitère sa demande visant à déterminer des effectifs socles, mission par mission, au-dessous desquels la mission ne peut plus être assurée.

Il s’agit d’un enjeu majeur visant à prévenir les situations de risques psycho-sociaux et à préserver la santé physique et mentale des agents des préfectures et SGCD. On a tous en tête des situations où des agents sous pression se sont mis en faute ou ont mis en péril leur santé par leur volonté de bien faire, face à des objectifs inatteignables.

Par ailleurs, la CFDT vous demande une nouvelle fois la mise en œuvre d’un tableau de bord national présentant préfecture par préfecture la mise en place du nouveau DUERMI, le nombre de réunion des FSSSCT, le nombre de réunion des cellules de veille des RPS, les programmes d’actions ou de prévention mis en œuvre, le nombre d’intervention d’experts ainsi que les principales thématiques abordées.

Les conditions de travail des agents ne peuvent et ne doivent pas être considérées comme un sujet secondaire mais bien comme un axe prioritaire.