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Les con­tractuels dans la fonc­tion publique

Intro­duc­tion

Con­trat subi ou choisi, CDD, CDI, con­trat de pro­jet, vous êtes toutes et tous des agents publics, et la CFDT revendique que vous soyez con­sid­érés à part entière comme des mem­bres des col­lec­tifs de tra­vail, sans dis­tinc­tion de situation.

Les dernières lois con­cer­nant la Fonc­tion publique ouvrent plus large­ment le recrute­ment d’agent·es contractuel·les, que ce soit dans la Fonc­tion publique de l’État, ter­ri­to­ri­ale ou hospitalière.

La CFDT est attachée au statut, et, à ce titre, revendique que les emplois per­ma­nents con­tin­u­ent d’être occupés par des tit­u­laires. Mais, nous le dis­ons et l’assumons depuis l’instauration des lois statu­taires au début des années 1980, les con­tractuels ne doivent pas faire les frais de nos désac­cords avec les employeurs !

Nous nous bat­tons pour des droits indi­vidu­els et col­lec­tifs ren­for­cés, des rémunéra­tions alignées sur celles des tit­u­laires à respon­s­abil­ités équiv­a­lentes, des par­cours pro­fes­sion­nels val­orisants et sécurisés.
Et pour celles et ceux qui le souhait­ent, la CFDT se bat pour un accès facil­ité à l’emploi titulaire.

« pour béné­ficier d’un CDD ou d’un CDI dans la fonc­tion publique, je dois passer un con­cours »

FAUX ! Le principe du recrute­ment dans la Fonc­tion publique est le recrute­ment par con­cours, qui ouvre à la tit­u­lar­i­sa­tion en qual­ité de fonc­tion­naire. Toute­fois, à titre excep­tion­nel, il est pos­si­ble d’être recruté par con­trat, ce qui évite donc le pas­sage d’un con­cours à l’agent recruté. En revanche, ainsi recruté, il n’a pas voca­tion à devenir fonctionnaire.

« j’ai le même salaire que mes col­lègues fonc­tion­naires »

FAUX ! Si les fonc­tion­naires béné­fi­cient d’un traite­ment, cal­culé en fonc­tion d’un indice déter­miné par une grille nationale, il n’en est pas tou­jours de même pour les con­tractuels qui peu­vent par­fois négocier le mon­tant de leur rémunéra­tion. À tra­vail égal, salaire égal n’est donc pas totale­ment applic­a­ble à la sit­u­a­tion des con­tractuels. La CFDT veille surtout à ce que les con­tractuels ne soient pas sous-​payés, car c’est par­fois la ten­ta­tion des employeurs.

« un CDD de plus de 18 mois, c’est illégal »

VRAI et FAUX ! Pour ce qui est de la durée d’un CDD, celle-​ci ne peut, en principe, excéder 3 ans. En revanche, la durée totale du con­trat, et des renou­velle­ments éventuels, dépend du motif pour lequel on est recruté : rem­place­ment tem­po­raire, poste vacant à pour­voir, emploi saison­nier, etc.
Pour con­naître ses droits, le mieux est de con­tac­ter la CFDT la plus proche de vous !

« après avoir signé 3 CDD, l’administration doit me pro­poser un CDI »

FAUX ! C’est seule­ment au bout de 6 ans, sur des fonc­tions rel­e­vant d’une même caté­gorie hiérar­chique, qu’un CDD doit oblig­a­toire­ment être trans­formé en CDI. La CFDT revendique que cette durée soit rac­cour­cie. En CDD pen­dant 6 ans, c’est inacceptable.

« à la fin de mon con­trat, j’ai droit à une prime de précarité »

VRAI et FAUX ! L’indemnité de fin de con­trat est due pour cer­tains con­trats d’une durée inférieure ou égale à 1 an, en fonc­tion de la nature de ces derniers et du niveau de rémunéra­tion, s’ils arrivent à leur terme, et s’il n’est pas pro­posé de CDI à l’agent.

« je ne suis pas con­cerné par le con­seil de discipline »

FAUX ! Les sanc­tions dis­ci­plinaires du con­tractuel relèvent de la com­pé­tence de l’autorité de nom­i­na­tion, après avis con­sul­tatif des com­mis­sions con­sul­ta­tives par­i­taires, qui se réu­nis­sent en con­seil de dis­ci­pline pour l’examen des propo­si­tions de sanc­tion autres que l’avertissement et le blâme.

« j’ai le droit de me syndiquer »

VRAI ! Comme tout agent, un con­tractuel peut se syn­di­quer auprès de l’organisation syn­di­cale de son choix, notam­ment la CFDT. Il a même droit de se faire assis­ter par un représen­tant syn­di­cal, par exem­ple, en cas de procé­dure disciplinaire.

« un index de l’égalité pro­fes­sion­nelle existe dans la fonc­tion publique, comme dans le privé »

FAUX ! Pro­mul­guée le 5 sep­tem­bre 2018, la loi pour la lib­erté de choisir son avenir pro­fes­sion­nel a mis en place un outil d’évaluation dans les entre­prises privées de plus de 50 salariés : elle intro­duit une oblig­a­tion de résul­tats, et non plus seule­ment une éval­u­a­tion des moyens. La CFDT revendique que cet index soit étendu dans les trois ver­sants de la fonc­tion publique.

« je perds toute mon anci­en­neté si je deviens titulaire »

FAUX ! À l’occasion de sa tit­u­lar­i­sa­tion, le con­tractuel a droit à la reprise par­tielle de son anci­en­neté, que les fonc­tions aient été exer­cées dans le pub­lic ou dans le privé, sans que le cumul de ces deux types d’activités soit pos­si­ble. La CFDT revendique d’ailleurs une amélio­ra­tion de ses reprises d’ancienneté.

« je peux passer les con­cours internes »

VRAI ! Le con­tractuel a tout à fait le droit de passer les con­cours internes, sous réserve du respect des con­di­tions d’accès du règle­ment du con­cours, et, notam­ment, les con­di­tions d’ancienneté de ser­vice pub­lic requises.

« les offres d’emploi doivent être publiées »

VRAI ! La loi oblige effec­tive­ment tous les employeurs publics à pub­lier les créa­tions et vacances d’emplois sur un espace numérique com­mun aux 3 ver­sants de la Fonc­tion publique. Il s’agit de la plate-​forme « Place de l’emploi pub­lic », acces­si­ble à l’adresse Inter­net suiv­ante : place​-emploi​-pub​lic​.gouv​.fr.

« être en CDI, ou tit­u­laire, ça revient au même »

FAUX ! Les con­tractuels sont régis par les stip­u­la­tions de leur con­trat, alors que les fonc­tion­naires sont régis par les dis­po­si­tions statu­taires qui leur offrent, par exem­ple, la voie de la pro­mo­tion interne, un avance­ment d’échelon régulier, et surtout des pos­si­bil­ités de mobil­ité. À ce titre, seuls les fonc­tion­naires béné­fi­cient d’une véri­ta­ble carrière.

« je peux béné­ficier d’un temps par­tiel pour élever mon enfant »

VRAI MAIS SOUS CON­DI­TION ! Le con­tractuel qui est employé depuis plus d’1 an à temps com­plet ou en équiv­a­lent temps plein, peut béné­ficier d’un temps par­tiel, de plein droit, à l’occasion de chaque nais­sance jusqu’au 3e anniver­saire de l’enfant ou de chaque adop­tion jusqu’à l’expiration d’un délai de 3 ans à compter de l’arrivée au foyer de l’enfant adopté.

« je peux béné­ficier d’un compte per­son­nel de formation »

VRAI ! Comme tout salarié, le con­tractuel peut béné­ficier d’un compte per­son­nel de for­ma­tion. Ce dernier est en effet uni­versel, et per­met, notam­ment, de faire val­oir les droits acquis en la matière, auprès de n’importe quel employeur pub­lic ou privé. L’agent peut con­sul­ter les droits qui y sont inscrits, sur un ser­vice en ligne gra­tuit, à l’adresse Inter­net suiv­ante : mon​compte​ac​tivite​.gouv​.fr, en acti­vant directe­ment son compte en ligne.