Hausse de la valeur du point d’indice… une forte attente des agents
Le dégel du point d’indice a été décidé. Il sera revalorisé d’ici l’été prochain pour tenir compte de l’inflation galopante, a indiqué le cabinet de la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin.
Le montant de cette revalorisation doit encore être arbitré par Matignon, sans doute d’ici la semaine prochaine.
À l’exception de deux petites augmentations de 0,6% à la fin du quinquennat de François Hollande, la valeur du point d’indice est gelée depuis 2010.
Cette annonce était attendue par la CFDT qui réclamait cette revalorisation depuis des mois. Cette annonce qui deviendra une bonne nouvelle si :
- La hausse est à la hauteur des attentes quand l’inflation est prévue à plus de 4% sur 2022 après avoir été à plus de 3% sur 2021
- Le calendrier de mise en œuvre est rapidement connu, sans exclure un effet rétroactif.
- Une négociation d’ensemble accompagne cette mesure qui ne résume pas à elle seule le sujet des rémunérations dans la Fonction publique et ne satisfait pas à elle seule les attentes et les revendications.
Il est donc urgent que le gouvernement précise ses intentions dans le cadre du dialogue social.
La CFDT dans l’attente de précisions
« Un tabou a été levé », a réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, au lendemain des déclarations de la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin. Dans une interview au Parisien datée du lundi 14 mars, la ministre a acté le dégel du point d’indice avant cet été. Cette annonce était très attendue par les 5,7 millions d’agents publics, et répond à une urgence au regard de la forte progression de l’inflation et ses conséquences sur le pouvoir d’achat.
Le fait qu’il s’agisse d’une réponse à une vieille revendication de la CFDT-Fonctions publiques n’empêche pas de rester prudents, en attendant la concrétisation de cette annonce. « Reste à savoir quelle hausse, quand et avec quelles autres mesures, quid de sa traduction pour les agents contractuels… En somme, il nous manque encore des éléments tangibles pour dire qu’il s’agit vraiment d’une bonne nouvelle », insiste Mylène Jacquot. « Au-delà de ce rattrapage, nous appelons à de véritables négociations sur la rémunération de l’ensemble des agents, en en discutant tous les éléments pour une reconnaissance de la valeur des métiers publics, écrivent Mylène Jacquot et Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale, dans un communiqué commun. C’est une question de justice : leur apport fondamental à la nation ne peut demeurer méconnu plus longtemps. »